Un loup aurait été aperçu dans les environs de Gedinne fin août. Info ou intox ? Outre qu’on se demande à qui profiterait un tel canulard, il est tout à fait vraisemblable qu’un loup parvienne jusque dans nos Ardennes.
Les loups vivent en meute, très organisée, mais il arrive de temps en temps qu’un individu adulte quitte la meute, aparemment faute de pouvoir y intégrer une place dans la hiérarchie. Les loups solitaires sont en général rejetés par les autres meutes. Or l’animal est un coureur de fond hors normes : il peut parcourir 80 km en une nuit, au petit trop. Profitant de la continuité des massifs forestiers, il est donc tout-à-fait possible qu’un loup en quête de territoire vierge parcourre plusieurs centaines de kilomètres depuis son point d’origine.
Faut-il se réjouir de ce passage ? Oui et non. Non, d’abord parce que son retour n’est absolument pas préparé dans l’organisation du milieu rural et pourrait même aller à l’encontre de certaines actions en faveur de la biodiversité. Ainsi par exemple, l’élevage extensif de moutons de races locales menacées (méthode agro-environnementale subventionnée) ferait sans doute les frais d’un retour du loup, prédateur privilégié du mouton. Oui, parce que le loup est un « espèce parapluie », entendez par là que si le loup se porte bien, cela témoigne que tout un écosystème est correctement protégé et en situation d’amélioration.
A suivre…
- Formation Grimpe d’arbres
- L’économie à sec ?